Dans un premier temps, nous allons nous intéresser aux facteurs générants des abcès chez les chevaux : Il existe 2 sortes d’abcès, ceux générés par les clous des fers et ceux liés à l’évacuation des toxines lorsque les organes émonctoires comme le foie ou les reins sont saturés. Un abcès de pied peut littéralement coucher un cheval, cela est extrêmement douloureux et peut le faire clopiner sur 3 pattes, c’est impressionnant je vous l’accorde et nous avons souvent tendance à penser au pire, mais si vous ne voyez pas de blessure apparente, si votre cheval n’a pas de fièvre, que le pied est chaud et que la boiterie est forte et soudaine, il est très probable que se soit un abcès.

Il existe heureusement des solutions simples pour les éviter.

Pour commencer, je vais pourfendre la croyance qu’un abcès intervenant sur un cheval pieds nus est du au fait qu’il ait marché sur un caillou pointu ou qu’il se soit cogné après une chose non identifiée. C’est faux. Lorsque vous constatez ce type d’abcès, et qu’il revient à date anniversaire ou régulièrement, c’est qu’il faut changer plusieurs chose dans le quotidien de votre cheval !

Si les organes émonctoires sont saturés, cela peut être pour plusieurs raisons : – la première est la qualité de l’alimentation, il est impératif de choisir du foin de bonne qualité, vert et le moins poussiéreux possible. La pâture doit aussi être adaptée, en herbe évidemment et dépourvue d’arbres ou de plantes toxiques comme le séneçon de Jacob ou la fougère. – concernant les compléments, les céréales étant très peu digestes et mal assimilées par l’organisme du cheval, elles peuvent contribuer à encrasser les organes émonctoires. En effet, l’organisme les classes en « déchets ». Ces déchets sont retenus par les organes filtres comme le foie, les reins, la peau et lorsque ces organes sont saturés, ils n’assurent plus leur rôle d’élimination et de détoxication. Les impuretés, les résidus d’aliments sont alors isolés par l’organisme car jugés nocifs, il s’accumulent souvent dans les pieds grossissent et finissent par former un abcès.

« Une ration de plus de 2 litres de céréales par jour et par cheval est toxique pour sa santé générale »

– les médicaments : je parle là des longs traitements, des traitements à répétition, des vermifuges systématiques. Ces molécules de synthèse sont aussi considérées comme des déchets et contribuent à l’encrassement des organes émonctoires.

– le confinement : les chevaux passant de trop long moment confinés dans 10m2 au box ont plus de chance de développer des abcès. En effet, physiologiquement, les chevaux sont programmés pour marcher en moyenne 15 à 18h par jour en broutant. Le fait de ne pas mobiliser suffisamment leurs pieds, empêche une circulation sanguine et lymphatique normale, la mauvaise circulation est un facteur aggravant de plusieurs pathologies dont les abcès de pied.

PRÉVENTION :

En alimentant votre cheval de manière naturelle, en lui offrant un espace sain ou il peut se mouvoir à son aise en compagnie de congénères et en évitant la sur-médication, vous faites déjà un sacré bon boulot ! Pour le reste nous allons en priorité soutenir le système immunitaire avec des cures régulières d’EMA (vior Article précédent) Pour éviter la saturation des organes, je préconise minimum 1 drainages hépato-rénal DOUX en cure de 21 jours (en aucun cas les trucs de choc en 48h).

QUAND L’ABCES EST CONFIRME : SURTOUT NE PAS LE PERCER !!!!

C’est une aberration de percer un abcès : déjà cela va engendrer une forte douleur supplémentaire au cheval durant l’intervention (et là vous vous dites qu’il va ensuite falloir lui faire des soins et vous vous imaginez qu’il va gentiment se laisser faire ? Le plus gros risque est celui de faire entrer une bactérie pathogène par l’incision. Le cheval est déjà affaibli, pas la peine d’en rajouter, non ?

En tant que naturopathe, mon conseil est de laisser faire la nature, ça percera quand ça percera et surtout NI ANTI INFLAMMATOIRE NI ANTIBIOTIQUE, pas la peine de surcharger encore son organisme de molécules chimiques qu’il va chercher à évacuer !

Je comprends tout à fait qu’il soit dur de voir son cheval souffrir, mais il saura se gérer, adapter ses efforts et trouvera lui-même sa position antalgique. La douleur va lui faire sécréter sa morphine naturelle, c’est à dire des endorphines.

ACCELERER LA MATURATION D’UN ABCES

Il est cependant possible d’accélérer sa maturation de manière non invasive avec des bains de pieds à l’eau et au bicarbonate ou au nigari. La javel est à proscrire de même que le Dak*** et la Béta*****.

Pour une bain de pied au bicarbonate : 3 à 8 cuillères à soupe de bicarbonate de soude dans 3 litres d’eau tiède pour un bain de 15mn à 30 mn voir plus si besoin dans un seau souple de préférence. Séchez bien le pied à la fin. Si vous choisissez le chlorure de magnésium qui est en plus anti bactérien. (Il se trouve en pharmacie ou en magasin Bio pour la version Bio qui s’appelle NIGARI). La posologie est 60 grammes pour 3 litres d’eau tiède à faire fondre avant de tremper le pied. En parallèle, je préconise de donner 5 granules de Myristeca Sebirefa 7CH 3 à 6 fois par jour jusqu’à J+2 après le perçage naturel de l’abcès. Après le bain de pied quand le sabot est bien propre, je conseille de l’envelopper dans une couche pour bébé pour que se soit moelleux et confortable dans le but que le cheval se déplace et que son sang circule. Dans la couche vous pouvez mettre des graines de lin qui ont bouilli pendant 20mn qui ont la vertu d’accélérer le murissement. Pour terminez le soin, soit vous avez une botte de soin ou un sac à sabot, soit vous scotchez le tout solidement mais sans couper la circulation et vous bricolez quelque chose d’étanche avec un morceau de bâche. Ce protocole est à renouveler quotidiennement jusqu’au perçage naturel de l’abcès.

QUAND L’ABCÈS A PERCÉ :

Je reviens encore sur les EM car ils sont plus que géniaux et surtout sans aucun effets indésirables. Cette fois-ci, je recommande un cataplasme à réaliser avec de la poudre de céramique et de la clinoptilolite. La vitesse de guérison est vraiment surprenante. Durant les 3 premiers jours, vous envelopperez le cataplasme avec plusieurs couche de film alimentaire pour activer l’action des micro organismes et vous replacerez la boot de soin.

Enfin, après un épisode de maladie, l’approche naturopathique requiert systématiquement un drainage doux pour éliminer toutes les toxines qui ralentissent la guérison.

Je propose des accompagnements avec des soins énergétiques à distance sur photo pour atténuer la douleur et accélérer le murissement d’un abcès si besoin.