La naturopathie animalière repose avant tout sur une prévention active et éclairée, où l’alimentation joue un rôle fondamental. Nourrir un animal selon ses besoins physiologiques, son espèce, son mode de vie et ses éventuelles fragilités, c’est déjà soutenir sa vitalité, son système immunitaire et sa longévité. Quand l’alimentation est appropriée et équilibrée, on réduit considérablement l’apparition des déséquilibres, et on offre à l’organisme les moyens de maintenir son équilibre naturellement.
Avant de chercher des solutions, il est essentiel de ne pas créer de nouveaux problèmes. Et cela commence dans la gamelle.
Ce que la naturopathie animalière n’est pas :
La naturopathie n’est pas une version « nature » de la médecine classique. Ce n’est ni une approche perchée, ni une série de recettes à appliquer à la volée.
Elle ne se résume pas à “mettre quelques plantes” dans une ration ou à donner de l’argile et des compléments type « CMV »quand un symptôme apparaît. Elle ne consiste pas à faire une “détox express” dès qu’un souci de peau ou de digestion émerge, ni à multiplier les cures au hasard.
- Ce n’est pas « soigner avec les plantes », mais comprendre pourquoi l’animal a besoin d’aide, et comment soutenir ses fonctions métaboliques de manière durable.
- Ce n’est pas une pratique floue ou marginale, mais une approche fondée sur la physiologie, la biologie, l’écologie interne.
- Ce n’est pas « traiter un symptôme », mais chercher la cause profonde, qu’elle soit alimentaire, émotionnelle, environnementale ou relationnelle ou tout en même temps !
- Ce n’est pas “remettre les compteurs à zéro” avec un drainage flash qui peut littéralement « coucher un animal », mais permettre au corps d’éliminer ce qu’il doit, quand il est prêt à le faire.
- Ce n’est pas « donner un complément parce que c’est naturel », mais savoir prioriser, analyser et adapter chaque protocole à l’animal, à son âge, son terrain et aux possibilités de son gardien.
En naturopathie animalière, rien n’est standardisé : chaque animal mérite une attention complète, une écoute fine et des solutions pensées pour lui.


Les 5 grands principes de la naturopathie animalière
Voici les piliers fondateurs de la naturopathie, que j’applique au quotidien dans mes accompagnements, que ce soit avec un chien, un chat ou un cheval.
1. Primum non nocere – D’abord, ne pas nuire
Avant d’agir, on s’assure que l’on n’aggrave pas l’état de l’animal. On évite toute solution brutale, inadaptée ou mal dosée.
Exemple : Un cheval affaibli par une perte de poids chronique ne recevra pas un drainage hépato-rénal immédiat ni un CMV car on suppose qu’il a une carence, mais d’abord une ration réajustée, un soutien digestif et un accompagnement individualisé à 100%.
2. Vis medicatrix naturae – La nature est guérisseuse
Le corps possède une intelligence biologique capable de se réparer, à condition qu’on lui en laisse l’espace.
Exemple : Un chat stressé qui se lèche excessivement pourra retrouver un comportement apaisé avec une alimentation physiologique, un mélange d’élixirs floraux personnalisé, un ajustement de son environnement et le soutien émotionnel de son gardien.
3. Tolle causam – Rechercher la cause
On ne masque pas les symptômes, on remonte à la source du déséquilibre.
Exemple : Un chien sujet à des otites chroniques ne sera pas traité uniquement sur l’oreille, mais son alimentation, son microbiote et ses intolérances seront analysés en profondeur pour comprendre « pourquoi ».
4. Deinde purgare – Ensuite, aider à éliminer
Lorsque le corps est prêt, on soutient les émonctoires pour aider à l’élimination des toxines et déchets de l’organisme.
Exemple : Un poney sujet à la dermatophilose pourra bénéficier d’un drainage doux après avoir stimuler son système immunitaire et sa vitalité avec un protocole de soin qui lui est personnellement destiné.
5. Docere – Enseigner pour rendre autonome
Le rôle du naturopathe est aussi d’expliquer, transmettre et rendre l’humain acteur du bien-être de son animal.
Exemple : Lors d’un accompagnement, j’explique toujours pourquoi je propose tel ou tel ajustement, pour que le gardien comprenne et puisse faire des choix éclairés par la suite et devenir capable de soutenir la vitalité de son animal de manière autonome.
L’équilibre est la voie, la vitalité en est le fruit.
Ma posture, mon engagement
J’applique chaque jour ces principes dans ma façon d’accompagner les animaux et leurs humains.
- En séance, je prends le temps d’écouter avec attention, de poser les bonnes questions, de comprendre le contexte de vie de l’animal, ses besoins profonds, son tempérament, ses interactions. Je construis ensuite un programme de soins personnalisé, pensé pour être réaliste, cohérent et efficace. Pendant un mois après la séance, je reste disponible pour soutenir le gardien dans la mise en place des ajustements. Ce suivi est essentiel : c’est souvent ce qui fait toute la différence entre un protocole appliqué à moitié… et un véritable changement.
- Je suis aussi — et je resterai toujours — une éternelle étudiante. Je me forme chaque année, parfois plusieurs fois dans l’année, par curiosité, par exigence et par responsabilité. Je teste, j’expérimente, je remets en question mes pratiques. Je crois que l’on ne peut pas accompagner sérieusement le vivant sans continuer à se nourrir, à apprendre et à évoluer.
- Enfin, autant avec mes élèves qu’avec mes clients en séance de naturopathie j’enseigne et j’explique l’humilité face au vivant. Je n’ai pas toutes les réponses, et je le dis sans honte quand un cas me dépasse. Dans ces situations, je redirige vers des spécialistes compétents, en qui j’ai toute confiance et avec qui je travaille en synergie depuis plusieurs années.
C’est cette rigueur, cette curiosité et cette loyauté envers les animaux et leurs gardiens que je transmets dans mes formations. Et c’est ce qui me permet aujourd’hui d’accompagner avec justesse, bienveillance et éthique.

